Agir pour l'égalité des chances

L’égalité des chances est le principe selon lequel tous les individus devraient avoir les mêmes opportunités de vie, quels que soient :

● leur origine sociale,

● leur ethnie,

● leur religion,

● leur lieu d’habitation,

● leur sexe,

● leur âge,

● leur orientation sexuelle,

● leurs moyens financiers,

● ou leur éventuel handicap.

Chacun devrait avoir droit au même accès à l’éducation, à l’emploi, à la justice et à la santé, sans être limité ou exclu injustement à cause de ces critères. L’égalité des chances admet le principe de la méritocratie, c'est-à-dire que chaque individu devrait pouvoir réussir dans la vie grâce à ses compétences, à ses efforts et à ses choix personnels.

Les parents modestes peuvent rencontrer des difficultés pour financer l’éducation de leurs enfants. Un niveau de vie précaire empêche fréquemment les parents de fournir à leurs enfants l’ensemble des moyens éducatifs nécessaires à un apprentissage optimal, comme un ordinateur, une connexion internet, des livres ou bien des cours de soutien en cas de lacunes. Qu’ils soient collégiens, lycéens ou en études supérieures, ils ont souvent moins d’opportunités d’enrichissement personnel en ne pratiquant pas ou peu d’activités extra-scolaires, comme le dessin, le sport ou la musique.

L’apprentissage limité et le manque de développement personnel créent plus tard un manque d’équité sur le marché du travail et des difficultés d’insertion professionnelle.

Même si en France l’école est accessible à tous, certains lieux d’habitation sont plus défavorisés que d’autres. Par exemple, certaines zones rurales n’ont pas forcément la chance de disposer de plusieurs écoles et de filières de qualité comme en zones urbaines. Les établissements peuvent en effet manquer de ressources et dispenser un apprentissage moins complet que dans les grandes villes.

Le manque de soutien académique et la limitation des ressources creusent les inégalités entre les jeunes issus de lieux d’habitation différents. On observe généralement des différences de résultats scolaires, d’orientation, de types de diplômes obtenus et de carrières professionnelles.

En France, même si beaucoup de progrès ont été faits et que l’écart entre les chances des hommes et des femmes s’est réduit, l’égalité des sexes n’est pas encore d’actualité. Les filles et les garçons, les femmes et les hommes, ne sont pas toujours sur un pied d’égalité, notamment en ce qui concerne l’éducation et les opportunités de vie professionnelle. Les femmes subissent encore des écarts de salaire, travaillent plus à temps partiel que les hommes et ont moins accès aux postes à responsabilité. Les déséquilibres de partage des tâches domestiques dans la vie de couple et les disparités persistantes en matière de parentalité peuvent aussi entraver leur ascension professionnelle.

Encore aujourd’hui, la persistance et l’ampleur des discriminations font obstacle au parcours de vie de millions de personnes. Le racisme, la xénophobie, l’antitsiganisme ou l’antisémitisme font de nombreuses victimes d’injustices, de harcèlement, d’agressions, d’inégalités de traitement et de droits à travers le monde. Ces discriminations raciales, qui reposent sur la croyance infondée qu’il existe une hiérarchie entre les différentes ethnies ou nationalités, s’expriment souvent :

● sur les réseaux sociaux,

● dans l’espace public,

● au niveau des lieux de cultes,

● sur les forums de discussion,

● au travail.

Les stéréotypes, les préjugés et les inégalités de traitement qui en découlent rendent plus difficile le suivi d’études, l’épanouissement personnel et professionnel. Par ailleurs, les minorités ethniques et raciales manquent aussi habituellement de représentation au sein des institutions éducatives et la barrière linguistique peut impacter la qualité de la formation.

Les personnes en situation de handicap mental ou physique sont souvent bloquées dans leur participation à la société. Pour elles, faire des études est généralement plus compliqué du fait d’un manque d’accessibilité physique et d’aménagements pédagogiques. Sans adaptations adéquates, elles peuvent notamment rencontrer des difficultés d’accès aux transports et à certains bâtiments. Elles subissent des inégalités d’apprentissage en comparaison avec les autres étudiants, ce qui peut impacter la réussite scolaire et la vie étudiante.

L’égalité des chances est une préoccupation majeure pour les Universités catholiques*. Nos valeurs et notre approche d’éducation humaniste nous poussent chaque année à établir un plan d’action pour offrir la possibilité aux minorités et aux personnes victimes d’inégalités de bénéficier d’un accompagnement personnalisé.

Les Universités et Instituts catholiques contribuent à réduire les inégalités en mettant en place des dispositifs de bourses sociales et d’aides financières pour soutenir les étudiants de milieux défavorisés. Ces bourses au mérite facilitent leur accès à l’enseignement supérieur et permettent aussi d’apporter une certaine diversité à la population étudiante. Grâce à nos actions, nous permettons à des étudiants motivés et volontaires de suivre le cursus qui correspond à leurs aspirations.

Pour promouvoir l’égalité des chances et la mixité sociale, nous recrutons des étudiants de tous horizons socio-économiques, ethniques et culturels. Il est aussi crucial pour les Universités catholiques de respecter la parité hommes et femmes dans les effectifs scolaires.

Enfin, nous apportons également une attention toute particulière aux personnes fragilisées par une situation de handicap :

● Nous sensibilisons la communauté étudiante et enseignante au respect des principes de l’accessibilité et de la non-discrimination des handicapés ;

● Nous aménageons nos espaces pour une adaptation aux différents types de handicap ;

● Nous disposons d’un réseau de référents Mission Accueil Handicap (MAH) ;

● Nous mettons à disposition des formulaires de demande d’aménagements à chaque rentrée et étudions scrupuleusement chaque cas pour un accompagnement individualisé.

Les Universités catholiques* ont à cœur de participer au développement intégral de chaque étudiant, quel que soit son sexe, son origine sociale ou son lieu d’habitation. Nous offrons des programmes de tutorat, de mentorat et d’orientation afin d’accompagner au mieux et de manière personnalisée les étudiants qui ont besoin d’un soutien supplémentaire. Ces leviers assurent la garantie d’une scolarité équitable pour toutes et tous.

Nous incitons les étudiants à s’engager dans des activités de service communautaire. Cela leur permet de se connecter avec des populations marginalisées et de développer leur sens de la solidarité.

Le legs est le meilleur moyen de nous aider à lutter contre les discriminations et à agir pour un système scolaire équitable. Chaque année, les généreuses contributions des donateurs nous aident à maintenir l’excellence de nos programmes et à garantir l’égalité professionnelle. Elles nous donnent les moyens de mettre en place des politiques d’égalité et de réduire les obstacles qui empêchent les étudiants d’accéder à une éducation de qualité. Grâce aux dons, nous leur mettons à disposition des environnements éducatifs inclusifs où chacun peut atteindre la réussite scolaire.

*Loi de 1875 sur la liberté de l’enseignement supérieur