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Les cinq instituts et universités catholiques* de France attachent une importance primordiale à la préservation du patrimoine.
Plusieurs universités catholiques* abritent en effet des vestiges historiques en leur sein et chacune d’entre elles agit activement pour la conservation du patrimoine culturel d’hier et d’aujourd’hui.
La France est un pays qui possède une riche histoire et le territoire est riche de témoignages du passé. On compte aujourd’hui plus de 45 991 bâtiments inscrits ou classés au titre des monuments historiques. Édifices (palais, fortifications, églises…), jardins, ou encore espaces muséographiques… Qu’ils soient en ruines ou bien conservés, les éléments de patrimoine sont nombreux et variés.
À côté de ce patrimoine matériel réside le patrimoine immatériel. Les traditions, les arts, les savoirs et les savoir-faire qui font l’identité de la France, comme la gastronomie, l’architecture, la haute couture etc.
La préservation du patrimoine est donc une volonté active de s’inscrire dans la sauvegarde, la protection et la mise en valeur de ces éléments remarquables qui incarnent le territoire français.
Préserver un patrimoine, c’est conserver des traces du passé, pour en garder un historique, en prendre conscience et éventuellement en tirer des leçons : qu’il s’agisse d’architecture ou de musique, s’intéresser au passé permet d’accumuler les connaissances, de parfaire et d’améliorer les disciplines d’aujourd’hui.
La sauvegarde du patrimoine permet également de transmettre aux générations futures un héritage lui-même laissé par les générations précédentes, notamment pour ce qui concerne le patrimoine culturel immatériel. Partager des histoires ou des traditions centenaires est un excellent moyen de forger une identité commune entre personnes vivant au même endroit ou partageant les mêmes croyances.
Nos actions pour la préservation du patrimoine
Les 5 universités catholiques* s’engagent quotidiennement pour la préservation du patrimoine français.
La volonté de protéger le patrimoine des universités catholiques* s’illustre notamment dans les locaux qu’elles habitent.
Par exemple, bien que construite à partir de la fin du XIXe siècle, l’Université Catholique de Lille rend hommage, au patrimoine architectural gothique anglo-saxon du XIIIe siècle.
À Toulouse, des espaces muséographiques mettant en valeur un rempart gallo-romain, ainsi qu’une chapelle, dont les fondations remontent, elles aussi, au XIIIe siècle, font partie du campus universitaire.
L’Université Catholique de l’Ouest à Angers abrite, elle, la remarquable Chapelle Saint-Thomas d’Aquin, établie au XIXe siècle et réplique de l’ancienne abbatiale Toussaint, et le Palais universitaire construit de 1875 à 1878 par l'architecte René-Eugène Dusouchay sur des terrains offert par le pépiniériste André Leroy.
L’église Saint-Joseph-des-Carmes, le Jardin des Carmes et un couvent qui datent du XVIIe siècle, sont eux, au cœur de l’Institut Catholique de Paris.
Enfin, ce sont les murs de la prison de Saint-Paul inscrits à l’inventaire du patrimoine général du patrimoine culturel, qui servent aujourd’hui de locaux à l’Université Catholique de Lyon.
Au sein de ces murs emprunts d’histoire, entretien, restauration, rénovation, conservation et adaptation au cadre universitaire font donc partie intégrante du quotidien du personnel et des étudiants des instituts catholiques.
Le réseau des universités catholiques* s’immisce donc au cœur de l’Histoire à travers le patrimoine bâti. Mais chacune d’entre elles tient également à jouer un rôle actif dans la mise en valeur du patrimoine culturel.
Ainsi, l’Université Catholique de l’Ouest possède de nombreuses collections patrimoniales composées de16 000 manuscrits et livres anciens, plus de 1600 instruments scientifiques, des dizaines de milliers de pièces géologiques dont le squelette de l’Homme de Tancoigné, seul homme du Néolithique découvert dans l’Ouest de la France, plus de 6000 pièces de faune et flore contenues dans 1600 dossiers et 2300 flacons. Enfin, un cycle de 15 tapisseries originales de Maurice de La Pintière, dans lequel l’artiste a relu l’histoire de sa propre déportation à Buchenwald et Dora à la lumière du livre biblique de l’Apocalypse.
L’Institut Catholique de Toulouse conserve “Le Triomphe de la Vierge”, une magnifique fresque du peintre français pourtant athée Marcel-Lenoir (de son vrai nom Jules Oury).
L'Université Catholique de Lille dispose d'une collection d'ouvrages anciens dont des incunables. Elle a à sa charge un patrimoine immobilier qui a son importance dans le patrimoine lillois et dont il faut prendre soin: l'Hôtel académique, l'observatoire, la chapelle universitaire et les bâtiments historiques forment un ensemble néogothique unique.
Enfin, la bibliothèque de l’Université Catholique de Lyon dispose d’un patrimoine culturel important, avec une trentaine d’incunables (livres imprimés en Europe avant le 1er janvier 1501) et 25 000 ouvrages imprimés avant 1830.
Pour faire profiter de ce riche patrimoine au plus grand nombre, toutes les universités catholiques* ont pour tradition d’ouvrir leurs portes au public à l’occasion des journées européennes du patrimoine. Elles présentent à travers des visites guidées gratuites les plus belles pièces d’architecture, d’art et de culture qu’elles abritent.
Il est possible d’agir à nos côtés en faveur de la valorisation et de la conservation d’un héritage historique inestimable, notamment à travers un soutien financier.
En effet, chacune des 5 universités catholiques* est adossée à une association non lucrative reconnue d’utilité publique. À ce titre, les universités peuvent recevoir des dons, mais aussi des legs, qui s’avèrent être une aide précieuse pour ses activités universitaires comme pour la préservation de son patrimoine.
Ces fonds permettront à l’université catholique bénéficiaire de mobiliser les ressources humaines, techniques et matérielles nécessaires à la préservation du patrimoine en son sein.